Voyage en Sardaigne, du 4 au 11 juin 2023

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J'ai emprunté ce sous-titre à Bernard, notre accompagnateur, parce qu'il définit bien la Sardaigne. C'est une grande Corse où l'on parle l'italien. Le drapeau corse porte une tête de maure, le drapeau sarde... quatre.

Quand nous étions à la côte dans le nord de l'île, nous avons pu apercevoir au loin les côtes de la Corse. Comme sa voisine, la Sardaigne présente un caractère montagneux, des hectares de maquis couverts d'oliviers sauvages, de genévriers, de figuiers et de myrtes. Comme sa voisine, elle a sa tradition de bandits protégés par les bergers. Il existe même un musée du banditisme.

Pour rejoindre l'île, il nous fallait prendre l'avion très tôt. Départ de Barchon à 01h30. Le tempo était donné. Nous allions voyager à un rythme soutenu pour ne rien manquer des beautés naturelles et culturelles de la Sardaigne. Mais ce n'était pas encore assez tôt pour certains qui étaient sur le parking Léonard avant 01h. Ils se sont dits que ce n'était pas la peine de s'endormir. Au retour, nous ne devions nous lever qu'à 05h. C'était confortable.

A peine débarqués, accueillis par notre guide sarde souriante, motivée et bien décidée à respecter tout le programme, nous sommes partis visiter des golfes et des petits ports qui témoignent du développement touristique récent de la Sardaigne. Nous en verrions encore bien d'autres le jour suivant en longeant la côte d'émeraude et en allant sur l'île de la Maddalena.

Arrivés au premier hôtel pour le déjeuner, nous découvrions plus qu'un hôtel, un domaine avec des villages de petits appartements, étagés sur la pente de la colline et orientés vers la baie. Il était tellement grand qu'un petit train en faisait le tour pour amener les valises et les touristes à bon port. C'était le premier hôtel, ce n'était pas le plus beau. Nous restons tous enchantés par l'hôtel Corte rosada à Sorso qui rassemblait toutes les qualités : beauté du site, chambre facilement accessible, jardins superbes, cuisine raffinée, personnel accueillant.

Parmi les sites les plus remarquables visités, il faut citer la ville de Castelsardo, perchée au sommet d'une colline qui domine la mer, la grotte de Neptune à laquelle on accède par la mer, Barumini et son site nuragique, Nora et les vestiges d'une cité romaine et la vieille ville de Cagliari avec sa magnifique cathédrale baroque.

Ces visites étaient parfois sportives. Castelsardo demandait de l'énergie pour gravir et descendre les nombreux escaliers. La grotte de Neptune présentait un passage étroit et bas de plafond : Jacques s'est relevé un peu vite et son crâne a servi de stalagmite: Aïe ! La tour nuragique, édifice vieux de 3 000 ans, offrait des passages étroits, aux marches difficiles. La descente ressemblait parfois à de l'escalade. La guide en avait déconseillé la visite aux personnes souffrant de claustrophobie. Ceux qui l'ont visitée avaient l'impression d'avoir réalisé un exploit. Il est vrai que ce site est remarquable et que seule la Sardaigne possède des traces de cette société de l'âge du bronze. Nora étant en bord de mer, nous pouvions déambuler à notre aise sur le site. Quant à la vieille ville de Cagliari, perchée sur la colline dominée par la citadelle, nous avons commencé la visite par le haut, grâce à notre aimable chauffeur . Après un passage par la cathédrale et par les boutiques pour ceux qui le désiraient, nous nous sommes retrouvés dans la rue des jacarandas, ces arbres aux magnifiques fleurs bleues.

Le dernier jour, la guide nous a emmené dans un restaurant de montagne, une sorte de grande bergerie aménagée pour recevoir plusieurs groupes où nous avons pu déguster charcuteries et fromages locaux, viande d'agneau et porc braisé. Le tout arrosé de nombreuses jarres de vin. En réponse au personnel local qui interprétait des chants sardes traditionnels, nous avons répondu par des chansons à boire et notre traditionnel ban liégeois. Nous aussi nous savons faire la fête.

Malgré le rythme soutenu et les yeux qui se fermaient parfois dans le car, certains ont eu le temps de se plonger dans les différentes piscines ou de prendre l'apéritif. Comme disait un participant, on n'est pas là pour rester dans sa chambre.

Comme de coutume dans les voyages de l'ARC, l'ambiance était agréable, fraternelle quasi. Le groupe d'une ponctualité remarquable. Des voyageurs prêts à rendre service à d'autres pour porter une valise ou tendre la main. Les accompagnateurs, Martine et Bernard, étaient efficaces, discrets et souriants. Merci à eux d'avoir préparé ce voyage. Nicolas et Anne-Catherine les ont secondés : c'était pour eux comme une répétition avant le Monténégro.

Il est clair que nous rentrons fatigués par le voyage, mais les yeux pleins d'étincelles. Il est possible que certains ne mangent pas des pâtes cette semaine. Devinez pourquoi ?

Françis Mordant


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